Samedi 16 aout
Au début était l’incertitude : qui vient ? Qui ne vient plus ? Après moult mails et autres SMS, l’incertitude persiste qui ne se dissipera que sous les ombrages du camping du Rozier, c’est à dire samedi 15 aout après midi.
La joyeuse équipe se compose donc en définitive de : Nicolas, Aline, Didier, Michel, moi-même (Anne-Marie), Romain et Thierry M. qui arriveront dimanche, Cathy, Sacha et Laurent qui repartent mardi et la famille Chanconi qui plie baguage dimanche soir.
Premier repas improvisé avec les provisions de chacun dans la meilleure humeur possible : il fait très beau, le campement, dominé par le rocher de Capluc illuminé se révèle des plus sympathique, seule ombre au tableau, Cathy s’est tordu une cheville à l’escalade et, lorsque, le lendemain, l’effet sédatif du rosé se sera dissipé, les urgentistes de Millau diagnostiqueront une bonne entorse : hors de combat !...
Dimanche 16 aout

- Puit terminal de la traversé de la grotte-exurgence de Castelbouc N°1
Pas trop violent pour commencer, après étude de plusieurs topos, le choix se porte sur Castelbouc, entre St. Enimie et Florac. Le village est superbe. Pour les grottes, c’est plus compliqué : un premier trou, court et facile, une sorte de canyon souterrain avec un joli puits terminal en cloche et sortie sur le Tarn qui invite à une bonne trempette étant donné la canicule.

- La sortie
Thierry Ch. ressorti par le haut, annonce qu’il a trouvé l’entrée de l’autre trou et qu’il va voir Nicolas, encore équipé et très motivé lui emboite le pas, pour le reste de la troupe, en train de barboter, c’est plus mou : on va casser une petite graine avant de se rhabiller.
Attente… Ils en mettent un temps !!! Un petit kilomètre, sans difficultés, sans rien à équiper !... On y va !

- On se croise dans la grotte N°4 de Castelbouc
La jonction entre les deux groupes se fait dans une salle non loin de l’entrée « allez-y, ça vaut le coup, quelques étroitures et des grands volumes, pas de problèmes, suivez les traces de carbure. »
Les traces de carbure ! Yen a partout ! …
Commence alors une longue exploration de toutes les étroitures susceptibles de déboucher dans les « grands volumes », à droite, à gauche, en bas, en haut : rien ! En fait, c’était en haut, on n’a pas assez insisté ! Un certain découragement s’installe, ainsi que l’idée d’une existence virtuelle, voir onirique de ces fameux Grands Volumes !

- Sympa le petit village de Castelbouc
Nous ressortons un peu dépités.
Retour au camping juste pour raconter l’aventure à Thierry M. qui vient d’arriver.
Départ des Chancos après le repas.
Lundi 17 aout

- Entrée de la Barelle
La Barelle sur le causse Méjean. C’est toujours la canicule, quelques cumulonimbus plus loin, au dessus de l’Aigoual, mais, sur le plateau la température est saharienne !

- L’équipe presque au complet
Les sept formant le « noyau dur » du camp (Thierry M.- Nicolas-Aline-Didier-Romain- Michel et moi) se tassent dans l’ombre réduite de la doline au fond de laquelle se trouve l’entrée du trou pour saucissonner et s’équiper.

- L’aven de la Barelle
Cette cavité doit impérativement se faire par temps sec, en cas de grosse pluie, ça dégouline de partout, Thierry nous dit avoir vu la doline transformée en lac, mieux vaut alors ne pas être dessous !...
La pause restauration a été un peu trop longue, nous nous faisons doubler par un groupe de jeunes encadrés par un moniteur, cela entrainera pas mal de temps d’attente surtout durant la descente, paradoxalement, la remontée s’enchainera de façon beaucoup plus fluide.

- Equipement en double à la Barelle
Les puits sont splendides, larges, bien verticaux, comme creusés par un gigantesque foret.

- Un puit esthétique

- Encore un puit très beau

- un peu d’attente tant nous étions nombreux
En bas, une grande salle, et ça continu, mais, changement de décor : fini les puits, bonjour la glaise. Pas engageant du tout : très étroit et très boueux, seuls trois téméraires : Nicolas, Romain et Didier s’engagent dans le ramping.

- Hum ça a l’air sympa
En les attendant le reste de la troupe improvise des jeux type cours de maternelle pour se réchauffer.
Lorsque nous émergeons à l’air libre la température n’a pas baissé, les nuages ont pris un peu d’ampleur, mais, l’orage nous épargnera.
Laurent, Sacha, Cathy plus ses béquilles reprennent la route pour la Corrèze.
Mardi 18 aout

- Le rocher de l’Aiguille
Escalade au programme.
Le choix du site est soumis à un certain nombre de paramètres : un niveau accessible à tous, une grande voie qui nous change du mur et de Cornil et surtout exposée à l’ombre étant donné la canicule persistante.

- Un Michel avec une motivation toute relative

- Non, il ne va pas faire du vélo !

- On voit que l’ambiance est morose
Le rocher de l’Aiguille sur le Tarn, non loin des Vignes, répond à ces exigences : quatre longueurs niveau 4, 4 sup orientées nord et assez aériennes.
Trois cordées : Thierry et Romain, Nicolas et Aline, Didier, Michel et moi.

- Il y a du Gaz !

- Dur, dur en plein soleil !
Le parcours est un vrais délice, pas de problème technique et une vue plongeante sur le Tarn extraordinaire, tant pis pour Michel qui s’est désisté à la dernière minute.
Un petit rappel après une dernière longueur sur l’arête pour retrouver le sentier de descente très escarpé et plein de piquants !...

- Sommet du Rocher de l’aiguille
Le soleil et la chaleur nous rattrape, la piscine du camping sera la bienvenue, pour nous laver ? Non, non, pas seulement !...
Le soir nous dégustons une partie des courgettes offertes par le président : nous mangeons bio et équilibré !...

- Michel regarde si le voisinage est intéressant
Mercredi 19 aout
Retour sous terre et sur le Méjean : Hures, moins 200m et des poussières, j’angoisse un peu !

- Préparation des cordes pour l’Aven de Hure
Le temps est toujours à la canicule.
Départs échelonnés pour éviter les attentes.
Je suis de plus en plus envahie par le doute, au premier fratio pendulaire (et il y en a plein d’autres du même genre), c’est le gros coup de mou : je ressors, ce trou n’est pas pour moi !
Je vais plutôt investir la piscine !

- Thierry équipe
Lorsque, vers 16h30 je remonte sur le plateau, une fumée noire s’élève dans le ciel et une grosse agitation perturbe ce paysage d’ordinaire désertique : ça brûle !!!
Une zone non boisée pour le moment. La foudre me dira un autochtone du village de Hures, curieux, les cumulonimbus sont loin, je pencherais plutôt pour un mégot (c’est pas moi !!!) ou de l’écobuage.

- Apprentissage de l’équipement
Tout en observant les rotations des canadairs et des camions citerne, je me demande comment je pourrai déplacer les deux voitures si les flammes se rapprochent trop ! (il faut tout envisager !!!). Ma réflexion est interrompue par un cliquetis métallique bien caractéristique : c’est Romain qui fait surface « tout va bien ? » « Oui, sauf Didier qui a pendulé un peu violement et s’est cogné le tibia contre la roche », et ça, ça fait très mal !!!

- un puit boutonneux
Une coupure et un gros hématome, un sac de glace viendra à bout de l’hématome, pour la coupure il faut attendre la cicatrisation, pas de piscine et pas de trou mouillé ( !).

- Quel est le plus commode pour manger : descendeur ou cuillère ?
Le manège des canadairs continu jusqu’à la nuit et reprendra le lendemain.
Entre temps, un autre incendie s’était déclaré, provoqué par la vision incongrue d’une naïade en bikini sur le plateau désertique des causses à « mille milles » de tout plan d’eau, qui avait enflammé la testostérone de la gens masculine du groupe, et, il s’en cause encore dans les chaumières !
Aline et moi, restons de marbre !...

- Touché mais jamais coulé
Jeudi 20 aout
Escalade.
Le groupe se scinde en deux équipes : ceux qui veulent en découdre avec les 5c, 6a,b,c etc.…, à savoir Thierry, Nicolas et Romain, Didier voudrait bien, mais, blessure oblige, il doit être plus modeste.

- Thierry au relais

- Un Romain dans son élément

- Sommet du "Bitard"
Didier, donc, Aline, Michel et moi optons pour la formule « via ferrata », et, c’est pas ce qui manque dans le coin ! Notre choix se porte sur le « Boffi » vers Montpellier Le Vieux, au dessus de la Dourbie, nous en avions repéré l’arrivée, Michel et moi, au cours d’une rando et l’aspect aérien nous avait semblé très sympathique. Forts de l’idée qu’une « via ferrata » démarre en bas pour finir en haut nous cherchons le départ en suivant la Dourbie, erreur ! Nous aurions dû consulter le topo, en fait, elle commence sur le plateau et se développe en balcon.

- Via Ferrata
Celle que nous attaquons à partir de la vallée débute bien, certes, mais redescend au bout d’une petite demie heure, nous réalisons après coup qu’elle est privée et payante, bon, on n’avait pas vu, on ne savait pas, et, de toute façon, on ne nous a rien demandé !

- Même blessé il continue
C’est mort pour la grande voie, le parcours demande trois heures, il faut aller au ravitaillement et les escaladeurs nous attendent pour casser la croute !
Eux, entre temps se sont tapé le « Bitard » et ont l’air très contents de leur expédition.

- Un belle vue sur Millau
Un petit dessert pour l’après-midi : la « Grotte à Didier » au dessus de la Jonte, elle ne figure pas sur le topo et, c’est Didier qui nous en a signalé l’existence : pas longue, rien à équiper, facile et joli, ce que ce traitre à omit de nous dire, c’est que le sentier qui y mène est très escarpé et en plein soleil ! C’est complètement desséchés que nous nous affalons dans l’ombre paradisiaque du petit porche !

- Avec les sacs la marche d’approche sera vraiment pénible

- Motivation profonde !!

- De grands volumes
Le trou tient ses promesses, quelques étroitures pas méchantes et arrivée dans une grande salle au plafond hérissé de fistuleuses du plus bel effet, les photographes mitraillent.

- Fistuleuses dans la "Grotte a Didier"

- Toujours dans la joie et la bonne humeur

- Visiblement à l’aise dans l’étroiture
Le soir, Michel et moi, savourons notre dernière soirée au camp, obligations familiales oblige, nous devons regagner Brive demain soir, la communauté savoure également, sous forme de ratatouille les dernières courgettes de Bernard.

- Petit grotte mais assez concrétionnée
Vendredi 21 aout
Dernière spéléo au programme : direction le Causse Noir : Goussoune.
Premier problème : trouver l’entrée, c’est chose faite après quelques tâtonnements et l’aide du GPS. Il est vrai que les buis camouflent parfaitement le trou, celui-ci est relativement sec, donc compatible avec la blessure de Didier.

- OUPS le mousqueton n’était pas vissé
Une série de puits pas très larges assez tortueux mais pas difficiles. Une mauvaise surprise cependant : les spits, hors d’âge se révèlent rétifs à un équipement correct et la recherche d’amarrages naturels demande un certain temps, d’ou attente, la sensation de froid s’insinue perfidement !

- Fond de La Goussoune
Nous débouchons enfin dans la salle terminale, Thierry nous avait prévenu : très beau mais pas mal détruit !
Détruit à ce point ! On reste sidérés : des monceaux de stalactites brisées alignées comme des tas bois ! Comment un tel carnage est-il possible !

- De belles concrétions

- Vraiment beau mais endommagé
Ce qui reste est tout de même splendide : une véritable forêt de colonnes de toutes tailles, on tente d’imaginer le site avant le passage des vandales !
De retour au Rozier, pendant que Michel et moi plions bagage, c’est la grande lessive, la Jonte qui coule pratiquement au pied des tentes s’y prête parfaitement.
Voilà pour nous, c’est fini !

- Lavage soigneux du matos
Demain le restant de la troupe ira escalader « les Femmes et les Grimpeurs D’abord » toujours sous un grand soleil et dimanche les irréductibles guerriers à savoir Thierry et Romain mettront un point final à l’expédition en s’éclatant dans du 6 (et peut être plus !...).
Nous avons dégusté cette semaine avec la plus grande gourmandise sans aucun temps mort, dans une bonne humeur jamais démentie, il est vrai que la météo hyper favorable et le cadre idyllique ont surement contribué à la réussite totale de ce séjour.