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43ème congré FFS de spéléologie (Melle) - 30-05 au 01-06-2009

Samedi 30 Mai - 1er jour

Après de longs moments d'hésitation portant sur notre motivation nous décidons, Didier, Marie-Cécile, Aline et Moi de nous engager dans l'aventure « Melle ». Ces récits effroyables que l'on nous avait exposés sur les mythiques cavités étroites et boueuses qui jonchent Vienne, Charente et Deux-Sèvres avaient très largement érodé notre moral.

Afin d'optimiser écologiquement notre voyage (C'est bon aussi pour le portefeuille), nous décidâmes de partager notre périple routier avec JBHesse. Grand électeur portant la voix du SCT, il siégera au conseil d'administration de la FFS durant notre séjour à Melle. Marie-Cécile partagera le carrosse de Didier jusqu'au lieu des réjouissances.

C'est un voyage sans histoire qui se solde par une arrivée ponctuelle, quasiment coordonnée avec les plaisirs de la bouche. Ainsi nous préparons notre campement, JB ne cessera de nous étonner avec une tente dont les dimensions semblaient flirter avec la démesure ("il n'en est rien" dirait Marie-Cécile dont le voisin de chambrée n'a immanquablement pas cessé de lui grimper dessus).

Didier admire les ruinesDidier admire les ruines

Tout le monde s''équipeTout le monde s''équipe

Laissant JB a des activités intellectuelles nous dépassant, nous envisageons de nous engager dans deux cavités situées à une proximité toute relative. Rien ne laisser présager le drame qui allait suivre. Garé devant la cavité de Champdeniers, nous tenant prêts à s'équiper, Aline prend soudain conscience que ses bottes n'étaient pas dans la voiture.

Pfff, elle va niquer mes basketsPfff, elle va niquer mes baskets

Aline en 43Aline en 43

Cet heureux évènement me coûtera une paire de basket et deux jours de pieds mouillés. La cavité fut rapidement parcourue et son intérêt fut lui à la hauteur du temps qu'il fallut pour en sortir.

De belles ruines près de l'entrée de ChampdenierDe belles ruines près de l'entrée de Champdenier

Aussi nous envisageons d'effectuer une nouvelle cavité à proximité : la traversé de la rivière de Saint-Christophe. Aline déclare forfait, répliquant que ses chaussures ne sont pas adaptées. Aussi nous nous engageons à trois dans ce qui semble être 12 mètres de buses donnant sur une rivière. Notre traversée fut ponctuée d'une odeur persistante de White spirit mélée à du Round-UP. L'apothéose de notre progression sportive consista à franchir la voute mouillante qui nous séparait du lavoir terminal. C'est une belle journée, qui se terminera comme toutes les autres, à savoir au fond du plumard.

Dimanche 31 Mai - 2ème jour

Marie-Cécile nous abandonne pour s'adonner aux plaisirs (on ne sait pas encore lesquels) des mines avec deux compères archéologues. Aussi, rejoint par Romain (Et oui un briviste !!), et après avoir pris possession des clés nous nous dirigeons vers la grotte de cuchon. Une entrée digne d'un coffre fort nous sépare de moments intenses : porte métallique doublée d'un couvercle en bois. Quelle surprise !!! C'est un dédale affreusement paumatoire, digne du mythe d'Ariane qui nous attend ici.

Notre épopée commence dans la Galerie des Arches et dans notre empressement nous zappons au passage la "Galerie Nu t'es là" dont le nom semble suffisamment explicite. Un peu perplexe, nous nous arrêtons, interrogatifs devant le Bloc qui Flotte : un instant d'ultime poésie que Didier nous fait partager. Nous traversons ensuite le Siphon de Sable pour arriver à la Galerie des Yoyos, même balisé et en possession de la topo nous cumulons les moments de doute dans notre progression. Agrémenté par de l'argile dont les propriétés nous ont "scotchés", nous rampons dans le méandre Emile Précaution jusqu'à la titanesque salle terminale qui nous obligea rapidement à rebrousser chemin. Nous nous délectons des premières concrétions dans la Galerie des lumières, de véritables îlots de blancheur immaculée flottant dans des océans d'argile. Revenus à la salle du carrefour nous décidons d'emprunter un itinéraire non balisé menant au lac. Aline déjà très éprouvée de nos tergiversations, reste en arrière. Nourris par de nombreuses incertitudes, un long et laborieux ramping nous mène à un lac qui frise l'insignifiance. Le retour sera physique, peut être parfois un peu trop pour les plus fatigués d'entre nous. A quelques mètre de la sortie, je m'enfonce jusqu'aux genoux dans l'eau noir et végétal d'un siphon. Romain, héroïquement m'aide à sortir de cette crème dont la couleur est certainement imputable à une forte concentration en chocolat noir. De toute évidence la sortie n'est pas ici !! Quelques mètres plus loin la véritable sortie nous ouvrait ses lourdes portes.

En sortant de la grotte de Vallée-CuchonEn sortant de la grotte de Vallée-Cuchon

Avec la participation de quelques touristes égarés, nous immortalisons ces moments de gloire puis nous nous dirigeons illico vers la Vienne pour laver nos enveloppes corporelles de la souillure (mais pas nos âmes, on est pas à Lourdes).

Lundi 1 Juin - 3ème jour

Hypothétiquement écrit par Marie-cécile....

Conclusions

|Cavité|Développement|Profondeur|Marie-Cécile|Didier|Aline|Niko|Romain|JB|Jour| |Rivière de Champdeniers|1200 m|-32 m|X|X|X|X|||Samedi| |Rivière de Saint-Christophe|4600 m|-40 m|X|X||X|||Samedi| |Grotte de la Vallée-Cuchon|4083 m|-33 m||X|X|X|X||Dimanche| |Gouffre de la Fosse mobile|7000 m|-60 m|X|X||X|||Lundi|

La conclusion se déclinera en 5 points distincts :

  • Y'a pas que des grottes de merde.
  • Les baskets c'est pas bien pour la spéléo.
  • Saint Christophe devait avoir une rhinite chronique le privant d'un des cinq sens, devinez lequel ?
  • De quelle couleur est la grotte de Cuchon ?
  • Les rapports ne sont jamais assez longs !

Le 2009-06-18