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Malaval - 04 et 05-09-2010

Weekend du 4 et 5 septembre : dernière grande sortie estivale du club, après les canyons d'Aragon et le Vercors. Comme pour les deux autres expéditions, nous bénéficions d'une météo extrêmement favorable dans ce coin de Lozère au nord des gorges du Tarn réputé pour son climat venteux et frisquet.

Les arrivées, vendredi, s'échelonnent suivant les privilèges des participants : retraités ou actifs. Vers 23 h. tout le monde est à pied d'œuvre au petit village des Combes, (Michel Bouthors, pris par des obligations fédérales ne nous rejoindra que samedi soir), le campement installé, les bières au frais !

Samedi matin, réveil tranquille, l'objectif, les fameux "plafonds de Malaval", les galeries blanches et super blanches, est plus esthétique que sportif. Tieri et Michel affutent les appareils photo et les flashes.

nom de D... quel courant d'airnom de D... quel courant d'air Put... de courant d'air !

L'entrée par le "trou souffleur" se situe à côté d'une cabane en bois qui abrite le captage de l'eau de la rivière souterraine aménagé par Daniel André. Le soleil commence à chauffer sérieusement et nous apprécions le souffle frais qui sort du puits d'accès à la rivière. Descente confortable, quoique un peu arrosée, sur des échelles qui sécuriseraient le plus néof(r)ite des spéléos !

qu'en pensez-vous cher collègue et néanmoins ami ?

Nous remontons un peu la rivière, puis bifurquons par l'affluent du Bramousset pour atteindre peu à peu ... un total émerveillement ! Ces galeries fossiles sont tapissées d'aragonite constituée d'excentriques aux formes absolument délirantes : un enchevêtrement de filaments d'une finesse arachnéenne voire plus gros, évoquant des oursins crayon. Cette blancheur est de temps en temps rehaussée de tons beige ou marron résultant sans doute d'une ancienne période noyée de la cavité avant la formation de nouvelles concrétions blanches. Notre progression prend alors le rythme des photographes c'est à dire très lent !

extra la bouteille...

Histoire de nous salir un peu, notre coach Fred Roux, nous emmène dans l'affluent du Bramousset, aux passages plus étroit où il faut bien se râper les genoux, le reste était trop facile !!!

Le soir, en attendant Michel Bouthors, qui n'arrivera que très tard, Valentin, en chef étoilé qu'il sera sans doute, nous concocte, malgré une criante pénurie d'ustensile, un festin de roi !...

Dimanche, fini de rigoler : le but est de mettre un point final à la dé-pollution de la rivière, cela consiste à sortir de la cavité les dernières planches qui recouvraient le cours actif au temps de l'exploitation de la mine de galène , planches passablement pourries, Jibéhesse en avait naguère fait la douloureuse expérience....

De nouveau descente par les échelles du "trou souffleur", mais cette fois nous partons vers l'aval. Petit tronçon de rivière très ludique : escalades, désescalades, vires, jusqu'à la cascade dite du "voile de la mariée", surprenante cette cascade : entièrement lisse, pas une seule bulle ! Nicolas qui a envie de se mouiller passe sous le voile, le petit coquin !!!

Retour au confluent de la Roquette où nous attendait la glaise (balayant tout espoir de ressortir propres !) et les planches. Pas petit le tas ... La chaîne s'organise, et, jetant, poussant, soufflant, le ,tas finit par se retrouver dehors, Michel B. immortalise ce moment historique.

Le casse-croûte réparateur sous le soleil se prolonge agréablement, mais bon on est pas d'ici, quatre heures de route nous attendent !

qui a dit qu'il fallait rentrer en corrèze ?

Pour ma part je ne connaissais pas Malaval, et un vieux fantasme qui trainait me le faisait imaginer inhospitalier et glacé, ce weekend a fait voler en éclat ces visions d'apocalypse, le soleil et l'ambiance chaleureuse y sont sans doute pour quelque chose. Cest quand qu'on fait la traversée ?!!!

Anne-Marie.

photos Michel Verlhac, M. Bouthors et Thierry Jacquot.

Le 2010-09-20