Jonquilles, Faudrait pas vieillir - 25-08-2010
Mercredi 25 août 9h00 précises
JBS prend Jean-Luc au passage et file au parking du CCS, lieu de rendez-vous. On s'ra un peu en retard mais Gégé attendra bien...
9h10
Personne au rendez-vous, Ah les cons! C'est à ce moment seulement que Jean-Luc signale que ce Rdv était initialement fixé à 10h lui semblait-il? , mais en qualité de Néofrite, il n'a pas pas moufté pensant que l'heure du Rdv avait peut-être été avancée.
10H
Rebelote. Gégé présent, Tieri pas levé. On part à 3 récupérer le Président au domicile conjugal. C'est une équipe de 4 qui se pointe au parking « Sébastien» déjà bien animé en ce milieu de matinée.
Objectif de la sortie: Rééquiper le puits d'entrée des Jonquilles. JB y a mûrement réfléchi et cela le tient depuis quelques mois. Ya des choses comme ça . On ne peut pas mourir sereinement avant de les avoir accomplies.
De façon assez naturelle, les 2 binômes se forment. Gégé équipe (ancienne voie) , Jean-Luc néofrite averti suit, on les appellera les jeunes.
A ce stade, il est peut-être bon d'expliquer ce que fait Jean-Luc aux Jonquilles pour sa première sortie spéléo. Nous l'avons connu pendant la semaine canyon et avons assez rapidement pronostiqué un gros potentiel ajouté à un mental d'acier! Donc.
Retour aux Jonquilles.
Coaché par JB qui installe son atelier, Jean-Luc franchit les fractionnements successifs et parvient en bas sans problèmes majeurs. Au programme, visite de la rivière (Gégé et Jean-Luc) pendant que les anciens oeuvrent pour les générations futures.
Après avoir parcouru environ la moitié du réseau actif dans l'amont ( l'eau était plutôt bonne) nous décidons de rebrousser chemin (c'est une initiation!) pour voir si le retraités ont fini le boulot. Nous les retrouvons pratiquement en bas du puits. Là, ils nous proposent (pendant que les scellements sèchent tranquillement) de faire un tour dans la galerie des dite des «Merveilles». On ne peut pas refuser un cadeau pareil.
Arrêt dans la galerie du bivouac (dite aussi dalles en pente) où JB nous raconte son week-end amoureux avec chérie, il y a quelques années. Après l'évocation du week-end (encore un) tragique la semaine précédente à « Roque de Cor», Monsieur engrange les points UMI pour l'hiver!
Sans corde (Pourquoi faire), nous descendons dans la rivière, Jolie! Après quelques dizaines de mètres (l'eau devenait un peu envahissante) , demi tour pour s'engouffrer dans la fameuse galerie» des Merveilles», que nous parcourons jusqu'au bout. Elle ne vole pas son nom! Nous sommes Jean-Luc et moi avec deux des découvreurs qui se souviennent (essaient de se souvenir) des séances topos tout en déplorant les dégradations survenues dans ce passage (qui ne doit pas être très fréquenté quand même). Michel nous conduit jusqu'à une petite lucarne d'où nous surplombons la belle rivière. Beau point de vulve qui donne l'idée à JB d'installer une corde en fixe pour accéder à cette portion de cours d'eau.
Retour à la galerie du bivouac par le même itinéraire. Et là changement de musique, fini les violons. Le Président s'arrange pour fermer avec moi la marche de l'escouade. Il me propose (comme je ne l'ai encore jamais pratiqué) de rentrer avec Jean-Luc par le célèbre ramping des Jonquilles.
Je décline poliment l'offre en prétextant que nous nous étions promis de la faire avec Bernard qui était comme vierge à cet endroit. Agacement! Du Président qui avance que Bernard ne fera jamais le ramping et qu'il faut penser à faire sortir Jean-Luc qui n'a pas fait Jumar première langue...
Las, j'étais coincé et ne pouvais refuser cette amicale attention. Les anciens nous conduisent jusqu'à l'entrée dudit ramping (à 20 minutes du puits). JB me réexplique l'itinéraire, y ajoutant que le conduit sera sec et qu'en 40 minutes on sera dehors.
Nous voilà partis, sous l'oeil bienveillant des anciens qui pensent sûrement comme nous. Faut être jeune! Nous rampons, le plafond est bas, très bas! Jean-Luc (1er sortie spéléo, rappel) souffle, il soufflera ainsi tout du long modulant ça et là l'intensité. Etroiture du Goulet du vent (raide) Jean-Luc souffle fort, il coince, je le tire. Le cul est trop gros (on n'a pas idée!)
On continue tout à gauche (c'est même balisé). Quelques dizaines de mètres plus loin, nouvelle bifurcation! Non indiquée par mon GPS bizarre. On prend à gauche , on a fait comme ça depuis le début. Les points bas mouillés (et oui) se succèdent. A la sortie de l'un d'eux panne électrique, ça déconne sérieux, et là j'ai la banane car pour une fois (la 1er) j'ai pris la précaution d'emmener une frontale de rechange (yes). J'inspecte à tâtons ma poche plus de frontale (shit) rien que des piles que Jean-Luc avait déjà ramassé en début de ramping (cela aurait dû m'alerter sur la frontale, faudrait pas vieillir) Après 2 changements de piles la lumière fuse à nouveau, Ouf!
La progression se poursuit et c'est au moment où j'aperçois les premières brindilles (signe annonciateur d'une sortie imminente) que Jean-Luc me demande s'il faut ramper encore longtemps. Cinq minutes après nous voilà dehors ( il fait chaud), sales comme des cochons mais fiers d'avoir fait le mythique ramping auquel j'ai laissé au passage en offrande la frontale de chérie.
En avant pour la rando jusqu'au parking « Sébastien». Il fait très chaud. Après une petite vingtaine de minutes, nous retrouvons nos deux compères en train de casser une petite croûte . Jean-Luc raconte bien sûr ses démêlés avec l'étroiture du goulet du vent, le cul trop gros qui coinçait, Gégé qui m'a tiré, tout ça...
JB avec un petit sourire au coin de l'oeil rassure Jean-Luc en lui disant que le tirage des culs, particulièrement ceux qui sont bien rebondis est un peu une spécialité de cet endroit du Causse. Retour à Brive où Michel arrose l'évènement en nous servant une cervoise tiède et bien appréciée et glorifie chaque participant d'un plan sur lequel sont reportées les grandes lignes du réseau souterrain du Causse de Brive.
C'est ensuite l'heure des bilans
Le nouveau puits des Jonquilles est opérationnel Nous sommes dignement rentrés Jean-Luc et moi dans le très select club des usagers du ramping des Jonquilles et Jean-Luc a fait une entrée fracassante dans le monde de la spéléo
Gégé le 29 août 2010
Le 2010-08-30